L’expertise ou l’estimation immobilière peut intervenir sur tous types de biens, terrain, maison individuelle, appartement, immeuble locatif, locaux artisanaux, bien hôtelier, hospitalier, servitudes, droit réel immobilier, etc…. En bref, sur tous objets construits ou cadastré.
L’expertise immobilière est l’évaluation d’un immeuble selon des normes, des méthodes et des formations officiellement reconnues. Elle engage son auteur qui assure une responsabilité juridique.
Les méthodologies de calcul sont utilisées afin de déterminer une notion de valeur qui va dépendre du but du mandat. L’expert est le plus souvent appelé afin de déterminer la valeur vénale d’un immeuble, dont voici la définition :
C’est le prix auquel des terrains et des immeubles peuvent être vendus dans un acte privé par un vendeur consentant à un acquéreur non lié au vendeur à la date de l’expertise, étant donné que le bien est proposé sur le marché libre, que les conditions de celui-ci en permettent une cession normale et qu’une période suffisante pour la négociation de la vente, compte tenu de la nature du bien, a été respectée.
La valeur intrinsèque ne s’utilise plus que pour des objets de consommation (maisons individuelles, propriétés par étages, objets sans revenu locatif, immeubles spéciaux et affectés à un but particulier), soit des objets où le rendement probable a une importance secondaire ou nulle.
Elle est parfois appelée également valeur réelle, valeur matérielle ou valeur substantielle ou…encore valeur de pierre). Soit, valeur technique obtenue par l’addition des valeurs suivantes :
*Un terrain ne vaut que ce que l’on peut construire dessus !
Un terrain de 2000 m2 permettant la construction d’un chalet ou d’une villa pourra avoir la même incidence foncière * qu’une parcelle permettant la construction d’une tour, mais pas le même prix au m2.
* rapport entre le prix de construction et prix du terrain
On parle ici de la construction, soit du coût de construction à neuf nécessaire pour édifier l’objet (villa, immeuble locatif, tour, halle industrielle, hôpital ou tout autre objet comme un barrage, un pont, etc..).
Si l’expert évalue un objet existant, il devra tenir compte de la vétusté de l’édifice et tenir compte de l’entretien apporté depuis sa réalisation.
L’expert n’obtiendra que rarement le décompte de construction, voire jamais ! Il s’agira alors d’appliquer un coût à neuf essentiellement basé sur le prix au m3 bâti (parfois au m2), au vu du type d’objet et de la qualité des matériaux.
En fonction du type d’ouvrage et des étages de celui-ci, l’expert appliquera un prix au m3 distinct et différent, qui se situera dans les fourchettes suivantes :
Immeubles locatifs :
Ouvrages de génie civil : CHF 350.–/m3 à CHF 450.–/m3
Halle industrielle : CHF 250.–/m3 à CHF 400.–/m3
Maison individuelle : CHF 650.–/m3 à CHF 1’000.–/m3
*Ces coûts ne sont pas fixes et changent en fonction de l’objet, de sa typologie. Ils ne peuvent pas être pris comme tel sans réflexion et analyse.
Valeur obtenue par la capitalisation des revenus (bruts ou nets) réels ou estimés par l’expert selon le marché ou selon la loi, au moyen d’un taux de capitalisation à justifier.
Si la définition est plus courte, la détermination de cette valeur sera fondée, notamment sur divers critères économiques, légaux et analytiques. Une connaissance élargie des domaines de l’immobilier (droit de la construction, matériaux de construction, droit du bail, application de l’OBLF, comptabilité, analyse des contrats, projection futures) sont nécessaires afin d’établir cette valeur.
– A ce jour, la composante essentielle pour déterminer la valeur vénale des immeubles locatifs et des immeubles commerciaux est la valeur de rendement.
– Deux éléments principaux constituent cette dernière : les revenus nets qui sont générés par l’objet et le taux (d’actualisation / capitalisation / d’intérêt) appliqué dans l’évaluation ou l’expertise.
– Le principe qui prévaut est que l’immeuble a une valeur qui correspond à ce qu’il peut rapporter, par analogie à d’autres types de placements (actions, obligations).
La valeur de rendement d’un immeuble correspond à la somme des revenus qu’il génère, déduction faite des charges inhérentes à sa viabilité, rapportés à des frais financiers et des primes de risques.
Pour se faire, l’expert(e) examinera les recettes suivantes :
Il fixera, en fonction des loyers pratiqués dans le quartier, un loyer pour les locaux vides, vacants ou affectés à l’usage personnel du propriétaire.
Ensuite, l’expert(e) examinera les charges (décaissements nécessaires au fonctionnement de l’immeuble) comme :
Il procédera à des correctifs, si celles-ci sont trop élevées ou trop faibles. Il justifiera, dans son rapport, ses modifications.
En sus des frais d’entretien usuels ci-dessus, l’expert prendra en considération une provision annuelle pour travaux lourds. En quelque sorte, un fonds de rénovation, permettant de couvrir les travaux lourds qui interviennent à intervalles réguliers.
La partie la plus délicate, pour déterminer une valeur de rendement, est sans aucun doute …. le taux.
La composition de celui-ci peut conduire à de très grandes différences de valeur.
Pour terminer, retenez que selon l’objectif du mandat d’autres valeurs d’un bien immobilier peuvent être déterminées par l’expert(e), comme :
*Ces valeurs s’utilisent dans d’autres contextes, en fonction de l’objet ou du mandat.